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Libé des écrivains

Brard, un dinosaure plein d’appétit

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L’ex-maire PCF de Montreuil est à la manœuvre pour récupérer son siège, ravi par Voynet en 2008.
Jean-Pierre Brard, le 19 mars, à Montreuil. (Photo Lionel Charrier. Myop)
par Maël Renouard
publié le 19 mars 2014 à 20h56

[Article réalisé dans le cadre du «Libé des écrivains».]

Jean-Pierre Brard avait été maire PCF de Montreuil pendant vingt-quatre ans ; battu en 2008 par Dominique Voynet, il tente de reconquérir la ville. Il sent qu’il a une carte à jouer dans la conjoncture complexe d’une ville acquise à la gauche depuis des décennies. Les sondages le donnent en tête au soir du premier tour.

Patrice Bessac, jeune candidat du Front de gauche, devrait arriver en deuxième position. Derrière, viendraient Manon Laporte (UMP), la femme de l’ancien ministre des Sports, puis, dans un mouchoir de poche, Razzy Hammadi (PS), Ibrahim Dufriche-Soilihi (EE-LV), choisi par Dominique Voynet après son retrait, et Mouna Viprey (divers gauche). A 65 ans, au milieu de ce paysage éclaté, Brard jette toutes ses forces dans ce qui est certainement son dernier combat électoral.

Alliance. Il sait qu'il a besoin d'approcher les 30% au premier tour s'il veut enclencher une dynamique favorable. Il espère également un bon score de Patrice Bessac ; car plus celui-ci sera bien placé, plus, selon Brard, il paraîtra incompréhensible à ses électeurs qu'il fasse alliance avec les écologistes et les socialistes, dont le Front de gauche se dit l'opposant à l'échelle nationale. Déjà, l'ancien maire communiste s'évertue à la fois à reconduire son adversaire à ses ambiguïtés et à l'obliger à en sortir. Il ébruite des rumeurs d'accord Front de gauche-PS qu'il dit tenir de contacts gardés place du