Il me souvient de Jacques Chirac, autocrate débonnaire, en pantoufles, un masque sur les yeux, ses longues jambes allongées dans l’avion qui le ramène d’une île du Pacifique.
Je n’ai jamais vu Nicolas Sarkozy allonger ses longues jambes de façon débonnaire dans un avion avec un masque sur les yeux, et, dans le clair-obscur d’un cliché présidentiel qui fait désormais partie du patrimoine, je me demande s’il faut y voir le premier signe d’un changement d’optique dans l’approche droitière du pouvoir. Le sarkozysme parle-t-il différemment de la droite que le chiraquisme dont pourtant il procède ? Autrement dit, est-ce que le bis mute ?
Nous sommes tous d’accord pour convenir que la sarkozie n’a pas inventé les affaires, les réseaux troubles, les abus de pouvoir, non plus que nous commettrions l’erreur de penser que le glauque en politique serait la seule affaire de la droite. D’autres monarques à la rose ont porté haut l’étendard de l’abus, qui aurait d’ailleurs pu faire dire dans un soupir à telle actrice à la beauté glacée, le tonton m’écoute.
Toile cirée. Toutefois, les dérives droitières prennent aujourd'hui une dimension supplémentaire dans une société ultratechnologique où le moindre pet glisse avec fracas sur la toile cirée du Web. Il est pourtant frappant de constater que les noms d'hier se retrouvent aujourd'hui, Herzog ou Azibert ne sont que deux parmi d'autres dont la carrière n'a pas commencé avant-hier. Alors en quoi le greffon dif