Menu
Libération
Récit

Front républicain face au FN : les petites nuances de l'UDI

Article réservé aux abonnés
La ligne à tenir face au Front national entre les deux tours n'est pas exactement la même entre les différentes composantes de la formation centriste.
Yves Jégo en décembre 2012 à Paris. (Photo Eric Feferberg. AFP)
publié le 19 mars 2014 à 19h31

Les centristes pratiquent l'art de la nuance d'une manière toute jésuitique. Quitte à en faire parfois leur marque de fabrique. Dernier épisode en date, les déclarations d'Yves Jego, délégué général de l'Union des démocrates et indépendants au journal La Croix la semaine dernière. Celui qui fait tourner la petite boutique centriste en l'abscence du patron Jean-Louis Borloo, toujours en convalescence, assure que la formation de centre droit «respectera le front républicain face au FN. Au sortir du premier tour, l'UDI va d'abord mettre une frontière infranchissable avec le FN».

«Nous allons respecter à la virgule près le front républicain: partout où il y a un risque de maire FN, l'UDI s'engagera vis-à-vis de la liste d'en face, y compris une liste PS», a-t-il ajouté. Et de prévenir les alliés de l'UMP avec lesquels les centristes sont associés dans 84% des villes que «si des alliés sont moins clairs que nous, nous quitterons ces alliances». Une position déjà affirmée par l'UDI au moment de la sortie de François Fillon, à l'automne 2013 — l'ancien Premier ministre avait alors appelé les électeurs UMP «à voter pour le moins sectaire» en cas de duel entre le parti d'extrême droite et le PS.

Mardi matin, Hervé Morin, président du Nouveau Centre, une des principales composantes de l'UDI, déclarait, lui, que «ça serait quand même incroyable que l'UDI ne se maintienne pas» lors d'une triangulaire avec le Front national. «On fer