En attendant Nathalie Kosciusko-Morizet, mercredi soir dans le Cirque d'hiver bien rempli. La fanfare fait des couacs en jouant Le lion est mort ce soir, drôle de titre pour un meeting de l'UMP. Rachida Dati, prévient sa collaboratrice, est victime d'«une extinction de voix» - qui n'était pas perceptible le matin même sur I-télé - et ne pourra donc pas exprimer son soutien sonore à la candidate, comme tous les autres chefs de file d'arrondissement.
Brigitte Kuster, candidate dans le XVIIe encore toute émue d'avoir croisé Nicolas Sarkozy en train de faire son jogging au parc Monceau l'après-midi même, fait un lapsus, prophétisant «une vague verte, euh... bleue» dimanche prochain. Puis c'est Philippe Goujon, tête de liste du XVe, qui gaffe en chauffant les militants : «La campagne formidable que vous allez, euh... avez menée»... Depuis un an, les fausses notes ont fini par faire le charme de la campagne de Nathalie Kosciusko-Morizet.
Sinon ces anicroches, tout se déroule parfaitement. Les militants crient «on va gagner», «Nathalie, Nathalie !», et chantent la Marseillaise avec ferveur. François Fillon, dont c'est la septième intervention dans la campagne parisienne, tresse des louanges à «l'intrépide, l'innovante, l'inclassable, la rebelle Nathalie». Le député de Paris appelle «à un sursaut national, à redonne