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Récit

«50+1», le calcul magique du PS

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D’inspiration anglo-saxonne, le logiciel vise à rationaliser le porte-à-porte.
A Alès, le 13 mars. «50+1», logiciel dont le PS a obtenu l'exclusivité, est facturé entre 400 et 4000 euros selon la taille des communes. (Photo Olivier Monge. Myop)
publié le 20 mars 2014 à 21h36

C’est un petit logiciel, facile d’utilisation et ludique. Un outil nouveau qui a fait irruption ces derniers mois dans la campagne municipale et limite les tâtonnements qui en font parfois le charme. Il s’appelle «50+1» (pour 50% plus une voix). Il sert à cibler les quartiers où il est le plus utile de se rendre pour convaincre des électeurs d’aller voter. Et donc à rationaliser à l’extrême l’organisation du porte-à-porte militant. Une petite arme pour combattre l’abstentionnisme, particulièrement utile en ces temps de désaffection et de désertion des urnes.

Le logiciel, inspiré des méthodes de campagne anglo-saxonnes, a été concocté par Vincent Pons, Guillaume Liegey et Arthur Muller, trois trentenaires de gauche passés par le MIT (Massachusetts Institute of Technology) ou Harvard et qui se sont pâmés lors de la campagne ultramoderne d’Obama en 2008. Avant d’en importer les techniques, en vue de l’élection de François Hollande. Selon eux, le porte-à-porte rationalisé permettrait à une personne sur quatorze de changer d’avis et d’aller voter. Par comparaison, le tractage n’aurait d’impact que sur une personne parmi 100 000.

«Huile». «50+1» est un outil dédié aux municipales et utilisé dans 70 villes - à Montpellier, Sarrebourg, Crépy-en-Valois, Paris, Talence ou Alès (lire notre reportage sur Libération.fr). Réservé aux socialistes, suite à un accord d'exclusivité signé en décembre, il est facturé entre 400 et 4 000 euros, selon l