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analyse

Elections : abstention à la casse!

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Affaires en pagaille, crise économique, défiance à l’égard du pouvoir… la mobilisation s’annonce faible dimanche.
Porte-à-porte du candidat socialiste d'Alès, Benjamin Mathéaud (avec la cravate), le 13 mars, pour tenter de mobiliser les électeurs. (Photo Olivier Monge. Myop)
publié le 20 mars 2014 à 21h36

Ira, ira pas ? Plus encore que lors des précédentes municipales, l'enjeu de la participation sera au cœur du scrutin de dimanche. Parce que les affaires Copé, Buisson, Sarkozy alimentent le «dégoût» de 46% des Français, selon l'institut CSA, et la défiance à l'égard des responsables politiques. Parce que, sur fond de non-inversion de la courbe du chômage, de pouvoir d'achat en berne et d'impopularité record de François Hollande, l'électorat de gauche pourrait décider de boycotter les urnes.

«Le climat global n'est pas bon, il est même mauvais. Les difficultés des dirigeants de gauche comme de droite à donner une perspective d'avenir et à construire un récit national donnent encore plus de résonance à la multiplication des affaires politico-judiciaires. Cette crise prive la participation électorale municipale du carburant des enjeux nationaux», observe le politiste Stéphane Rozès, président de CAP.

Alors que l’abstention avait atteint le chiffre record de 33,5% au premier tour des municipales de 2008, tous les instituts de sondages et une classe politique quasi unanime s’accordent à dire qu’elle sera plus forte encore cette fois-ci. Ipsos, qui a étudié une quinzaine de villes moyennes, la situe autour de 40%. Même tendance chez BVA, qui en a ausculté une quarantaine.

«Stop». Ce climat de démobilisation générale ne devrait pas toucher chaque camp de la même façon. Aux municipales, la sanction concerne d'abord la majorité en