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Municipales : la gauche a des rêves de Bourges

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Après trois mandats, le maire sortant UDI, Serge Lepeltier, ne se représente pas. Du coup, la droite se divise et la gauche espère en profiter.
Le maire de Bourges, Serge Lepeltier, en 2010. Après trois mandats, il a décidé de laisser ses fonctions de maire. (Photo Boris Horvat. AFP)
publié le 20 mars 2014 à 12h21

Dans la capitale berrichonne, la gauche se met à y croire. Après trois mandats consécutifs, Serge Lepeltier (UDI), maire de Bourges, jette l'éponge. Si la décision de cet ancien ministre de Jean-Pierre Raffarin, passé par le RPR et l'UMP, n'est pas une surprise, elle a tout de même fait imploser la droite locale, aucun des potentiels successeurs n'acceptant de céder la place de leader. «Avant d'annoncer ma décision, j'avais travaillé avec mes deux adjoints un an à l'avance», assure Serge Lepeltier. «L'union n'a pu se faire, malheureusement. Et pour ma part, j'avais très clairement indiqué, dès le départ, que le moment venu je prendrai position dans un souci de transparence.»

Et c'est avec Pascal Blanc, l'un de ses actuels adjoints, qu'il a décidé de faire campagne. Ce dernier a obtenu l'investiture UDI. Face à lui, Véronique Fenoll, tête de liste investie par l'UMP, rassemble également des adjoints sortants UDI. De quoi totalement brouiller les cartes sur ce territoire de 66 000 habitants. «Il n'y a pas consensus, car nous avons été pris au dépourvu», regrette Philippe Bensac, adjoint UDI qui a rejoint Véronique Fenoll. «Notre liste, avec ses 18 adjoints sortants, a une parfaite légitimité.»

«Une ville en panne et en déclin démographique»

Selon Jean-Michel Guérineau, tête de liste Front de gauche, «la déception et la rancœur dominent» dans l'électorat de droite. Pour autant, il ne crie pas victoire : «Un grand nombre de Berruyers n'ont connu que deux maires, chacun ayant fait