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Analyse

Nicolas Sarkozy dézingue à tout-va

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Procès Sarkozy : l'ancien président face à la justicedossier
Dans une lettre aux Français d'une rare violence, l'ex-chef de l'Etat s'en prend aux juges, aux médias et au pouvoir socialiste.
Nicolas Sarkozy, en 2007. (Photo Laurent Troude)
publié le 20 mars 2014 à 22h01

Françaises, Français, tremblez… La dictature est en marche dans le pays des droits de l'homme. Parole de Nicolas Sarkozy ! C'est dans une tribune au Figaro intitulée «Ce que je veux dire aux Français» que l'ancien chef de l'Etat a choisi de porter la contre-attaque dans l'affaire des écoutes téléphoniques le visant. Le style est au bazooka, le ton grandiloquent : «Ce texte est un appel à la conscience, aux convictions, aux principes de tous ceux qui croient en la République.» Pour sa démonstration, il va jusqu'à convoquer le «film la Vie des autres sur l'Allemagne de l'Est et les activités de la Stasi». Avant d'ajouter : «Il ne s'agit pas des agissements de tel dictateur dans le monde à l'endroit de ses opposants. Il s'agit de la France.»

«Violée». Si Nicolas Sarkozy rompt le (faux) silence auquel il affirme s'être tenu depuis deux ans, «c'est parce que des principes sacrés de notre République sont foulés aux pieds avec une violence inédite et une absence de scrupule sans précédent. Si je le fais par le moyen de l'écrit et non celui de l'image, c'est parce que je veux susciter la réflexion et non l'émotion». Sur ce dernier point, c'est une vraie nouveauté pour celui qui aimait tant happer les micros pour surfer sur l'émotion du moindre fait divers.

A l'instar de ses prédécesseurs, François Mitterrand et Jacques Chirac, qui n'ont jamais hésité à sortir les grands mots ou les gros mensonges lorsqu