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TRIBUNE

Nucléaire : où sont les ministres verts ?

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François Hollande et son gouvernement n’ont jamais tranché, repoussant la décision à la loi sur la transition énergétique.
Les militants de Greenpeace sur le site de la centrale nucléaire de Fessenheim. (Photo : SEBASTIEN BOZON.AFP)
par Jean-François Julliard, Directeur général de Greenpeace France
publié le 20 mars 2014 à 17h36

C’est maintenant ou jamais. Si Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) souhaite que sa présence au gouvernement n’ait pas servi à rien, c’est maintenant qu’il doit agir et peser sur les arbitrages politiques en cours. La transition énergétique, et notamment la réduction de notre dépendance au nucléaire, promesse phare de François Hollande, va faire l’objet d’une loi discutée en ce moment entre les ministères. Les leaders d’EE-LV ont souvent rappelé que le contenu de cette loi était déterminant pour leur future participation à la majorité gouvernementale. Si EE-LV ne veut pas quitter le gouvernement avant l’été, alors il est temps de donner de la voix.

François Hollande a promis de réduire de 75 à 50% la part du nucléaire dans la production d’électricité mais il n’a jamais dit comment il allait s’y prendre. Entre la trajectoire de Greenpeace qui prévoit la fermeture de 20 réacteurs nucléaires d’ici 2020 et celle d’EDF, qui prévoit au contraire la prolongation de vie des réacteurs actuels voire la construction de nouvelles centrales, il y a un monde. Mais François Hollande et son gouvernement n’ont jamais tranché, repoussant la décision à cette fameuse loi sur la transition énergétique. Les éléments du projet de loi dont nous disposons sont plus que décevants. L’engagement de réduire la part du nucléaire n’est même pas mentionné. Pas plus que la limite d’âge des réacteurs alors que le parc actuel s’approche dangereusement du cap fatidique des 40 ans. Dépasser cette limite serait irre