Ségolène Royal, le retour. Depuis des mois, elle répétait qu'elle était prête à faire don de sa personne au gouvernement. En public, en privé. Partout, tout le temps. A chaque fois, l'entourage de François Hollande répondait par un silence gêné. «Ce n'est pas d'actualité.» Mais, aujourd'hui, l'heure de la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes a sonné. Selon nos informations, le chef de l'Etat serait décidé à la faire entrer au gouvernement, à l'occasion d'un remaniement toujours prévu courant avril. «Il a tranché», assure un intime. «Mais il faut faire attention avec Hollande, car il ne tranche les choses qu'au tout dernier moment. Il peut aussi avoir la volonté de garder cette carte pour 2015 quand, après les européennes, il faudra construire un nouveau gouvernement pour incarner la deuxième partie du quinquennat», tempère un poids lourd du gouvernement, convaincu lui aussi que le retour de Royal est sur les rails.
Popularité. Dans l'entourage de l'ex-ministre, on veut croire que l'affaire est pliée : «C'est réglé depuis quelque temps, assure un proche. Le quinquennat se joue dans les mois qui viennent, c'est maintenant qu'elle peut être utile.» En tout cas, François Hollande est convaincu que la dimension «vie privée» du dossier n'est plus «un problème politique». «L'épisode Valérie Trierweiler fait que, dans l'esprit des gens, Ségolène n'est plus la compagne de Fran