Deux réactions à Toulouse, a priori les mêmes, hier jeudi en fin d'après-midi: celle du candidat UMP, d'abord, qui envoie par communiqué de presse un «message aux Toulousains» leur demandant de se mobiliser «dès le 1er tour ce dimanche, les sondages ne (faisant) pas l'élection». Et celle du candidat socialiste sortant en meeting aux mêmes heures, lançant à son public qu'«un abstentionniste de gauche à Toulouse (aurait nécessairement) tort», tant la municipalité y mène une politique de gauche.
Ce même appel aux urnes tombe en fait pile au moment où apparaissent les résultats du sondage CSA pour Le Figaro, BFMTV et Orange (1): 37,5% à l'UMP au premier tour contre 36% au PS qui l'emporte toutefois au second par 52% contre 48% des suffrages. Le jeu pour l'UMP Jean-Luc Moudenc consiste à faire encore semblant de croire que l'affaire est jouable. Le jeu du sortant est d'éviter que ses électeurs, jugeant que l'affaire serait d'ores et déjà entendue, emballée et pesée, aillent se faire un petit plaisir de gauche en votant pour les écologistes d'EE-LV ou pour les amis de Mélenchon. Il faut dire que CSA est le troisième institut de la semaine, après Ifop et Sofres, à donner pour vainqueur le PS sortant et pour battu le candidat UMP, désigné maire de 2004 à 2008 en simple remplacement de Philippe Douste-Blazy, maire élu en 2001 et alors nommé ministre de la Santé.
Il y a des perspectives, comme ça, qui donnent des ailes. Connu pour être, face à ses pub