Vendredi dans le Nord, à Hénin-Beaumont et Dunkerque, les jours précédents dans le Sud, à Fréjus, Marseille ou Six-Fours-les-Plages… Marine Le Pen a mouillé sa chemise depuis début janvier en multipliant les déplacements pour soutenir les candidats du FN aux municipales. Contrairement à son père, qui a toujours dédaigné les scrutins locaux, elle en a fait l’un des axes de sa stratégie d’implantation. Pas tant pour gagner des villes que pour essaimer sur tout le territoire, ou presque.
Le FN présente des listes dans 596 villes - soit un quart de moins que les presque 800 têtes de listes investies au départ. 422 d’entre elles se trouvent dans des communes de plus de 9 000 habitants. En 2008, le parti n’avait pu en présenter que 108. Il faut remonter à 1995 pour trouver ce niveau, avec 444 listes. Dans ses bastions, le Front compte 36 listes dans le Var, 32 dans le Nord, 30 dans les Bouches-du-Rhône, 28 dans l’Hérault, 26 dans le Pas-de-Calais… Mais aucune en Haute-Saône, dans le Cantal, le Lot, le Jura.
Loupe. Le FN demeure assez discret sur les villes qu'il pourrait conquérir. Bien sûr, il met en avant quelques cibles «gagnables» comme Forbach, où se présente Florian Philippot, Hénin-Beaumont, terre de labour de Steeve Briois depuis vingt ans, Saint-Gilles, où caracole Gilbert Collard, mais aussi Fréjus, Beaucaire, Carpentras, Brignoles, Béziers… Mais il ne fanfaronne pas vraiment sur des «vitrines», des «villes symboles». Et pour