Menu
Libération
Analyse

Le Front de gauche amoché

Article réservé aux abonnés
Malgré bon nombre de désaccords, l’alliance vise de bons résultats.
publié le 21 mars 2014 à 21h16

Cette fin de campagne va leur faire du bien… sauf s'ils se déchirent de nouveau, cette fois autour des tractations d'entre-deux-tours. Avec un PCF très attentif à maintenir son statut de «troisième parti en termes d'élus municipaux» et des partisans de Jean-Luc Mélenchon soucieux de «clarté» - donc «d'opposition» totale au PS -, l'alliance de la gauche radicale née en 2009 a souffert pour ses premières municipales. Il y a d'abord eu les disputes autour de l'utilisation du logo «Front de gauche». Puis Mélenchon a refusé de s'afficher avec Pierre Laurent - à une manif et un meeting près - au prétexte que le patron du PCF a poussé les siens à rejoindre le PS dès le premier tour à Paris. Et les communistes d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) ont achevé leurs camarades du Parti de gauche (PG) en les laissant en plan à une semaine du dépôt des listes… Ces tensions locales, volontiers dramatisées par Mélenchon, ont empêché le Front de gauche de se mettre en ordre pour les européennes. Autant de «plaies ouvertes», selon Martine Billard, coprésidente du PG, qui ont bien souvent masqué des campagnes communes, comme à Marseille.

Etats-majors. Dimanche, Paris viendra, comme dit Mélenchon, «trancher» les stratégies choisies : «autonomie» d'un côté, «efficacité» de l'autre. Dans la capitale, les communistes ayant rejoint Hidalgo dès le premier tour, les listes portées par la PG Danielle Simonn