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Libération
Premier tour

A Hénin-Beaumont, la déflagration Briois

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Le candidat frontiste a gagné dès le premier tour avec 50,26% des voix.
Steeve Briois et Marine Le Pen le 23 mars à Hénin-Beaumont. (Photo Aimée Thirion)
publié le 23 mars 2014 à 23h56

«Bri-ois ! Bri-ois !» «Monsieur l'maire ! Monsieur l'maire !» «Vive Le Pen, vive Le Pen !» Hier soir, au quartier général du FN à Hénin-Beaumont, cohue, cris, embrassades, larmes de joie, Marseillaise, re-Marseillaise, champagne, et mine rose de plaisir de Steeve Briois, le vainqueur d'Hénin-Beaumont. La ville, SFIO déjà dans l'entre-deux-guerres, berceau de nombreux résistants, puis ville communiste à la Libération, puis socialiste et divers gauche ensuite, est tombée. «Nous l'avons emporté dès le premier tour dans un fief socialiste !» a triomphé Steeve Briois, 42 ans, auquel même ses adversaires reconnaissent une présence acharnée auprès des gens). Le candidat frontiste a donc gagné dès le premier tour avec 50,26% des voix. Le maire sortant divers gauche, Eugène Binaisse recueille 32% des voix. Gérard Dalongeville, l'ancien maire PS, condamné pour détournements de fonds remporte 9,7% des suffrages.

«Système». Depuis vingt ans, Briois joue les assistantes sociales, «sur le terrain que nous avons déserté», soupirait une jeune socialiste dans le bureau le plus FN de la ville, le village de Beaumont, dans lequel le candidat a remporté 56% des suffrages. «Le résultat d'une déliquescence, depuis tant d'années», prophétisait dans l'après-midi un syndicaliste. Le candidat a qualifié le moment d'«historique», l'a dédié aux «sans voix», à tous ceux que «le systè