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Libération

Le FN, un parti qui s’enracine

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Les résultats d’hier confortent Marine Le Pen dans sa stratégie d’implantation locale.
publié le 23 mars 2014 à 23h46

Des villes qui peuvent tomber. Le FN élu au premier tour à Hénin-Beaumont, en tête à Béziers, Fréjus, Forbach, Brignoles, mais aussi, et c'était moins attendu, à Avignon, Perpignan, Beaucaire… Hier, Marine Le Pen a analysé les très bons scores de son parti : selon elle, les Français, enfermés dans un débat droite-gauche, ont «repris leur liberté» et se sont «libérés de ce carcan».

Réseau. Au terme de ce premier tour, le FN est en position d'arbitre s'il se maintient massivement - comme il l'a promis - au second tour dans des triangulaires. Florian Philippot, le numéro 2 frontiste qui a obtenu plus de 35% à Forbach, a expliqué que son parti, qui bénéficiait déjà d'«un vote national», pouvait compter sur «un vote local», «enraciné». Le sociologue Sylvain Crépon fait l'hypothèse que le FN a réussi à mobiliser ce dimanche «un électorat abstentionniste, au profil et aux valeurs proches de son propre électorat, peu politisé, peu diplômé, plutôt en marge socialement».

Ce scrutin était crucial pour le FN. Voilà des mois que les petits soldats de Marine Le Pen sont partis en campagne, sommés de labourer leur commune, de trouver des colistiers (ce dont ils se sont acquittés parfois un peu n’importe comment, en inscrivant des candidats malgré eux) et de rendre régulièrement des comptes au siège du parti. Car l’enjeu est de taille. Ces municipales sont une étape clé de la stratégie arrêtée par Marine Le P