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Libération

Devancée, la gauche toulousaine continue de voir la ville en rose

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L’équipe de Pierre Cohen envisage un scénario similaire à celui de 2008.
publié le 24 mars 2014 à 21h06

La gauche n'a pas encore perdu à Toulouse. «Toute la droite réunie ne totalise pas plus de 47%», insiste le maire PS sortant, Pierre Cohen, jugeant que l'UMP n'a plus guère de réserve, «sauf à considérer que le Front national est un réservoir naturel» pour lui. Hier matin, c'est pourtant bien l'UMP Jean-Luc Moudenc qui buvait du petit-lait. Avec 38,2% des voix, 6 points devant Cohen, la dynamique est de son côté. Ledit Moudenc va juste s'employer à remuer le moins possible, pour ne pas effrayer sa frange centriste avec ceux des 10 000 électeurs du FN (8,15%) qui pourraient le rejoindre dimanche prochain. «Et alors ? interroge le trésorier de la campagne de Cohen, Jean-Georges Lechner. En 2008 aussi, Moudenc était en tête au premier tour. Cohen l'a battu avec 50,46% des voix et pourrait faire encore mieux cette fois. Moi, je ne stresse pas, j'me marre…»

«Locomotive». Il y a ainsi la gauche qui rit, autour du Capitole. Il y a aussi la gauche qui grince des dents. Tel le leader du Parti de gauche, qui aurait daigné rejoindre l'équipe Cohen à condition, entre autres, qu'il y ait «arrêt des subventions municipales au capital». Il y a enfin le PCF, selon lequel «c'est jouable», et EE-LV, pour qui «le match est encore sur la table». Certes, près d'un électeur toulousain sur deux n'est pas allé voter ce dimanche. «Trop de gens souffrent de la crise», explique la communiste Do