Il y a Solférino, les plateaux télé des soirées électorales. Et puis il y a Brignoles, Béziers, Cavaillon, Perpignan. Alors qu'à l'issue du premier tour des municipales, les responsables du PS, du PCF, du PG ou d'EE-LV ont appelé sans hésiter au «front républicain» partout où le Front national risquait de conquérir une mairie, la décision de s'effacer au second tour n'est pas facile à prendre pour les candidats de gauche, arrivés derrière le FN et la droite. Un retrait qui les prive d'élus au conseil municipal pour six ans. Passage en revue des communes concernées.
Ils persistent
A Cavaillon (Vaucluse), Olivier Florens (EE-LV) à la tête d'une liste d'union de la gauche a sauté le pas dès ce matin. Troisième (17,56%) derrière le maire sortant (UMP), Jean-Claude Bouchet (41,58%), suivi du frontiste Thibaut de la Tocnaye (35,67%), il a décidé de se maintenir. Une décision prise «à l'unanimité» avec ses colistiers. «Le désistement républicain n'a jamais marché, c'est un acte de résistance que de se maintenir», dit-il à Libération, à rebours de la consigne donnée par le parti écologiste. Le coup de fil du responsable EE-LV aux élections, David Cormand n'a pas suffi à le convaincre: «Il y a les consignes données