A Montreuil, ville où la gauche est ultra-majoritaire et divisée (sept listes sur huit, avec des socialistes et ex-PS sur quatre listes différentes), le premier tour fait office de primaire. A la recherche d'une revanche, l'apparenté communiste Jean-Pierre Brard, maire historique sorti en 2008 par l'écologiste Dominique Voynet (avec 54,19% des voix), arrive en tête au premier tour. Il a obtenu 25,39% des voix - soit quinze points de moins qu'il y a six ans - et apparaît isolé.
C’est Patrice Bessac, candidat du Front de gauche qui, arrivé second avec 18,89% des voix, est en position de rassembler le front «tout sauf Brard». Il pourrait fusionner avec la liste PS officielle du député Razzy Hammadi, le poulain de Claude Bartolone qui arrive bon dernier des listes de gauche avec 9,77% des voix. Ou avec celle d’Ibrahim Dufriche-Soilihi, la tête de liste EE-LV soutenu par Voynet, qui réalise un bon score avec 15,36% des voix. Ce dernier était par ailleurs en pourparlers avec la liste de la gauche citoyenne menée par Mouna Viprey, une ex-socialiste qui avec plus 11,04% des voix peut se maintenir et faire monter les enchères.
Mouna Viprey devrait être aussi sollicitée par Jean-Pierre Brard pour faire un ticket: ce dernier ayant laissé entendre qu’il pourrait passer la main à mi-mandat. A la tête d’une droite unie, Manon Laporte (UMP) réalise une poussée et, avec 16,61% des voix, va faire entr