La cacophonie électorale est à son comble et les partis tentent tous d’imposer leur propre analyse du scrutin du premier tour des élections municipales. Le PS brandit Paris, Lyon ou quelques rares bonnes surprises locales pour affirmer sa capacité à résister à la vague bleue. L’UMP multiplie les décomptes partiels de villes moyennes pour revendiquer la victoire. Et les têtes de gondole du FN − Briois, Collard, Philippot, Aliot… − martèlent leurs «succès» sur les ondes.
Au-delà des effets de tribune, il y a bien eu dimanche 36 000 élections différentes en France. Il y a bien eu 36 000 campagnes qui ont suscité une mobilisation, des votes et des voix, des évolutions depuis les précédentes municipales en 2008 ou depuis l’élection présidentielle de mai 2012.
Enjeu démocratique
Et il reste ce lundi bien des chiffres à décrypter : quelles sont les villes où le FN a le plus progressé ? Celles où l’abstention s’envole ? Comment évaluer le décrochage apparent de la gauche ? Existe-t-il un lien entre le vote Hollande à la présidentielle et l’abstention aujourd’hui ? Où la droite obtient-elle ses meilleurs scores ?
Déchiffrage Municipales : ce que révèlent les chiffres
Il y a un enjeu démocratique à lire avec précision et nuance les résultats de ces élections, et c'est à cette tâche que Libération veut contribuer aujourd'hui. Nous nous sommes associés à l'Observatoire du change