Le député socialiste et ancien ministre Jean Glavany a affiché lundi son inquiétude au lendemain d'un premier tour des municipales où la gauche a été «éreintée», mais aussi d'une «ahurissante allocution du Premier ministre» Jean-Marc Ayrault.
Parlant d'«un gros coup sur la tête» et de «la gauche [qui] sort éreintée» de ce premier tour de scrutin, l'élu des Hautes-Pyrénées a cependant souligné que cela n'avait «rien d'étonnant» et qu'il l'avait vu venir et en avait prévenu «nos gouvernants» depuis «des mois».
«Ça, c’est fait»
«"L'électorat de gauche va s'abstenir", annonçais-je ... et il s'est abstenu. Parce qu'il est de gauche et ne vote donc pas à droite. Mais parce qu'il est mécontent de la gauche qui gouverne et voulait lui mettre une taloche. Ça, c'est fait», a lancé l'ancien ministre de Lionel Jospin. Pour lui, «toute la question posée est simple : quelles leçons l'exécutif va-t-il en tirer ?»
«A écouter l'ahurissante allocution du Premier ministre hier soir, commentant les résultats comme on commente les chiffres du chômage, parlant de "doute" ou "d'inquiétude" là où il y a colère, et incapable de tenir un discours mobilisateur, je l'avoue : je m'inquiète ...» a conclu l'ancien chef de cabinet du président François Mitterrand (1981-1988).
Début octobre, dans le sillage du premier tour de la législative partielle de Brignoles avec une forte montée du FN, le député PS avait prévenu sur son