Théorie nationale, pratiques locales. Pour empêcher le FN de décrocher des mairies dimanche soir, droite et gauche ont des visions bien divergentes : les premiers revendiquent leur maintien partout, se montrant ce coup-ci très à l'aise avec le «ni-ni» héritée de l'époque Sarkozy. Les seconds ont tenté avec difficulté de faire appliquer la consigne d'un «barrage» qui ne prend plus la forme d'un «front» mais de «désistements», faute de fusions «républicaines», refusées à droite.
Sur la bonne dizaine de villes à risque frontiste où les listes de gauche sont arrivées en mauvaise position dimanche, quatre seulement ont décidé de se maintenir (lire page ci-cointre) : à Béziers (Hérault), Hayange (Moselle), Cavaillon (Vaucluse) et Beaucaire (Gard). Avec, à chaque fois, les mêmes arguments : marre des appels aux votes pour des candidats de droite «qui tiennent le même discours que le FN» et ne «connaissent pas la réciprocité» ; pas question d'accréditer l'étiquette «UMPS» décrétée par les dirigeants FN ; impossible de «disparaître» du conseil municipal durant six ans…
«Libérateur». «Il est difficile de demander aux gens de se couper un bras politiquement», concède Alain Fontanel, responsable des fédérations au PS. «On a des sections, des militants… On peut aussi travailler, même si on n'est pas élu», fait tout de même remarquer Mireille Peirano, res