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Libération
Récit

A Grenoble, la gauche en désordre de bataille

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Le PS Jérôme Safar, arrivé derrière le Vert Eric Piolle, a refusé une fusion au second tour.
Eric Piolle dans son QG de campagne, à Grenoble, ce lundi. (Photo Jean-Pierre Clatot. AFP)
publié le 25 mars 2014 à 21h16

Rien n'y a fait. Ni les rencontres nocturnes entre directions socialiste et écologiste, ni le coup de fil de Manuel Valls, ni même celui du Premier ministre. Seul contre tous, Jérôme Safar, tête de liste PS aux municipales de Grenoble, a annoncé hier sa décision de ne pas faire liste commune avec Eric Piolle, à la tête d'un rassemblement citoyen de la gauche et des écologistes. «Jérôme Safar a fait le choix de la division. C'est compréhensible sur le plan humain. Il lui faut digérer le message qui lui a été envoyé dimanche par les Grenoblois», a ironisé Eric Piolle. Donné gagnant, Safar a été coiffé au poteau au premier tour par les écologistes, avec 25,31% des suffrages contre 29,40%. L'UMP et le FN ayant respectivement recueilli 20,86% et 12,55%.

«Egoïsme». Ce coup de canif dans le rassemblement de la gauche entraînera une quadrangulaire dimanche. Avec le risque que l'UMP reconquière la mairie perdue en 1995 par Alain Carignon, condamné un an plus tard pour corruption. Depuis l'annonce des résultats, les tractations sont allées bon train entre les deux camps. Piolle et Safar se sont rencontrés, téléphonés.

A Paris, les états-majors ont poussé pour la fusion. «Tout le monde s'y est mis. Nous n'avions aucun intérêt à faire de mauvaises manières aux écolos, surtout après leur score de premier tour», assure un ténor PS. Pour tenter de faire fléchir Safar, Paris a demandé à Piolle s'il serait d'accord pour que son concurrent