Rien n’y aura fait. Ni les rencontres nocturnes entre directions socialiste et écologiste, ni le coup de fil de Manuel Valls ni même celui du Premier ministre. Jérôme Safar, candidat socialiste à la mairie de Grenoble, a refusé ce mardi de se ranger derrière la liste Europe Ecologie-Les Verts-Parti de gauche qui l’a pourtant devancé de quatre points au premier tour. Un coup de canif dans le rassemblement de la gauche qui provoquera une quadrangulaire dimanche prochain à Grenoble (PS, EE-LV, UMP et Front national) et qui crée pas mal de remous entre alliés de la majorité gouvernementale.
«Tout le monde s'y est mis. Nous n'avions aucun intérêt à faire de mauvaises manières aux écolos surtout après leur score de premier tour», reconnaît un ténor socialiste. «On fait les autistes sans en avoir les moyens, c'est pas malin. Je ne sais pas comment on va gérer ça aussi la semaine prochaine» quand la parenthèse municipale sera terminée et que tout le monde sera de retour à Paris, dans les ministères et au Parlement, complète un autre dirigeant PS. «Depuis deux ans, il nous manque des marqueurs de gauche et l'écologie en est un. Là on se prive d'un symbole pour rien, pour un égoïsme local», termine un troisième.
Depuis le premier tour, EE-LV assure vouloir l'union partout quand ses listes sont arrivées derrière le PS. Et à quelques exceptions près (Die