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Récit

A Marseille, l'amertume des colistiers de Pape Diouf

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Marseille, une élection à la loupedossier
Les fondateurs des listes citoyennes portées par l'ancien président de l'OM comprennent mal sa décision de refuser les fusions de listes et de n'appeler à voter pour personne au second tour.
Pape Diouf, début février à Marseille. (Photo Patrick Gherdoussi)
publié le 25 mars 2014 à 10h57
(mis à jour le 25 mars 2014 à 16h04)

Tout ça pour ça. Après s'être très longuement fait désirer, Pape Diouf a laissé ses troupes en rase campagne lundi soir. Il laisse l'UMP, le PS et le FN dos à dos, refuse de fusionner ses listes, et n'appellera à voter pour personne. Même dans le secteur où le FN peut prendre la mairie. L'ancien président de l'OM avait longtemps hésité avant de rallier des listes citoyennes qui se préparaient depuis deux ans à Marseille. Baptisées les «Gabians», puis le «Sursaut», elles réunissaient des écologistes, des militants associatifs, des syndicalistes, d'anciens socialistes, etc. Pour eux, Diouf pouvait être une figure charismatique capable de porter un discours de renouvellement des mœurs politiques, et d'être entendus dans les quartiers populaires où l'abstention est forte et le vote FN élevé.

Puis les atermoiements de Diouf avaient compliqué la (nouvelle) donne – le slogan de l'ex-président. Il ne s'était déclaré qu'en février, délai beaucoup trop court pour imposer une démarche différente. Au premier tour, ses listes n'ont réalisé que 5,63% sur l'ensemble de la ville. Elles dépassent cependant les 5% nécessaires pour avoir le droit de fusionner dans six secteurs sur huit, dont ceux où il reste des enjeux importants. Le 1/7 (centre-ville), qui peut basculer de gauche à droite. Le 2/3 (le Panier), dans lequel Jean-Claude Gaudin a annoncé mardi matin un acco