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Récit

Corbeil-Essonnes : la gauche réunie face au «système» Dassault

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Corbeil, le système Dassaultdossier
Les listes du communiste Bruno Piriou, deuxième du premier tour, et du socialiste Carlos da Silva, troisième, ont fusionné. La gauche est en ordre de bataille pour un second tour incertain face à l’UMP Jean-Pierre Bechter et à son patron Serge Dassault.
Serge Dassault sort du bureau de vote, dimanche; derrière lui, son successeur Jean-Pierre Bechter (Photo Julien Pébrel. Myop)
publié le 25 mars 2014 à 17h26
Partie très divisée au premier tour avec pas moins de quatre listes, la gauche de Corbeil-Essonnes s’est rassemblée dès lundi pour affronter le maire sortant UMP Jean-Pierre Bechter, bras droit de Serge Dassault (l’avionneur est en dernière place sur sa liste). Malgré sa mise en examen pour «recel d’achats de voix» et les révélations sur la corruption électorale présumée à Corbeil lors des trois dernières municipales, Bechter était arrivé en tête dimanche avec 45,4% des voix, devant le communiste Bruno Piriou (22,3%) et le socialiste Carlos Da Silva (21,1%), proche de Manuel Valls (il a récupéré son siège de député d’Evry).

L'union de la gauche n'allait pas de soi, vu les tensions entre ses têtes d'affiche (Da Silva avait déposé plainte dimanche contre Piriou suite à une altercation devant un bureau de vote). Mais l'enjeu a primé et les deux hommes ont su dépasser leurs différences, en concluant dès lundi un accord de fusion. La nouvelle liste, baptisée «La clé du changement, c'est vous», sera menée par Piriou; Da Silva, initialement prévu en 3e position, y figurera en 31e.

«On n'a jamais fait l'union aussi vite. Il y a une vraie volonté de gagner. Nous sommes mobilisés pour les habitants de Corbeil tournent la page dimanche», se félicite le candidat communiste, opposant historique à Dassault (il a fait annuler son élection de 2008 pour «dons d'argent»). Piriou et da Silva ont tenu lundi soir une première réunion publique commune, en compagnie de la dissidente socialiste Martine Soavi (4,7% au premier tour), qui leur a apporté son soutien. A la tribune, Carlos Da Silva a appelé à «rassembler» et «élargir» l'électorat de gauche pour mettre fin au règne de Dassault et Bechter: «Nous avons face à nous un système absolument mon