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Libération
Décryptage

Face au FN, la gauche fait cause communes

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Dans presque toutes les villes où l’extrême droite est bien placée, la gauche se désiste.
publié le 25 mars 2014 à 21h56

La digue tient bon. Dans deux tiers des villes où le FN peut l’emporter dimanche, les listes de gauche ont finalement appliqué les mots d’ordre de leurs directions nationales. Quand la droite, elle, choisit à une exception près de se maintenir. Radiographie.

Brignoles (Var)

FN 37,06 D. 35,54 DVG 27,38

Le candidat Jean Broquier (divers gauche) s'est d'abord fait éconduire par sa rivale Josette Pons (UMP) à laquelle il avait proposé une liste de «rassemblement républicain» contre le FN. Il a donc opté pour le retrait, sans donner de consigne de vote. Encore sous le choc de la cantonale partielle d'octobre remportée par le FN, la gauche ne veut pas prendre le risque de voir le frontiste Laurent Lopez ravir aussi la mairie. «J'étais lycéen à Toulon quand le FN a gagné. D'autres ont vu ce qu'était Vitrolles, les associations qui mouraient à Marignane. Le FN à la mairie, on connaît, on ne veut pas de ça pour notre ville», invoque Cédric Omet, coordinateur de la campagne de Jean Broquier et secrétaire de la section PS de Brignoles. Malgré ce souvenir «traumatisant», la décision du désistement est lourde de conséquences : pas un élu de gauche dans la prochaine mandature. «Pendant six ans, ce sera le désert au conseil municipal.» Certains colistiers, amers, se lassent de ce front républicain qui «ne fonctionne que dans un sens» et rappellent que l'UMP n'a jamais appelé à voter à gauche pour contrer le FN.

Perpignan (Pyrénées-O.)

FN 34,18 D. 30,67 G