Menu
Libération
Récit

Brignoles : «Le FN à la mairie, on connaît, on ne veut pas de ça pour notre ville»

Article réservé aux abonnés
Les candidats de gauche, arrivés derrière la droite et l'extrême droite, doivent-ils appliquer le désistement républicain ? Illustration du dilemme à Brignoles, où la gauche a retiré sa liste.
Le frontiste Laurent Lopez, le 13 octobre 2013 à Brignoles, après l'annonce de sa victoire à la cantonale partielle. Cette fois, il n'a pas gagné. (Photo Franck Pennant. AFP)
publié le 25 mars 2014 à 17h35

L'appel au «désistement républicain» n'a pas complètement sonné dans le vide. A Perpignan, Saint-Gilles, Cogolin, Brignoles, les candidats de gauche, devancés par la droite et l'extrême droite au premier tour des municipales, ont suivi le mot d'ordre lancé par le Parti socialiste, Europe Ecologie-les Verts, le Parti communiste ou le Parti de gauche pour qu'«aucune ville ne passe au Front national». Le prix à payer est lourd pour ces listes qui se privent de second tour: leur disparition au conseil municipal pour toute la mandature.

Faut-il s’effacer au profit de la droite lorsque celle-ci est mieux placée pour contrer le FN ? Ou se présenter coûte que coûte ? Illustration du dilemme auquel sont confrontés ces candidats à Brignoles, où Jean Broquier et ses colistiers ont choisi de retirer leur liste divers gauche.

Dans cette commune du Var de 16 000 habitants, le frontiste Laurent Lopez a viré en tête du premier tour avec 37% des voix, suivi de l'UMP Josette Pons (35,5%) et de la liste divers gauche de Jean Broquier à 27,4%.

«Le front républicain, c’est toujours dans le même sens»

Plutôt qu'un désistement pur et simple, le candidat de gauche a d'abord proposé à sa rivale de l'UMP une liste de rassemblement. Il ne s'agissait pas d'être exigeant. «On ne deman