L'appel au «désistement républicain» n'a pas complètement sonné dans le vide. A Perpignan, Saint-Gilles, Cogolin, Brignoles, les candidats de gauche, devancés par la droite et l'extrême droite au premier tour des municipales, ont suivi le mot d'ordre lancé par le Parti socialiste, Europe Ecologie-les Verts, le Parti communiste ou le Parti de gauche pour qu'«aucune ville ne passe au Front national». Le prix à payer est lourd pour ces listes qui se privent de second tour: leur disparition au conseil municipal pour toute la mandature.
Faut-il s’effacer au profit de la droite lorsque celle-ci est mieux placée pour contrer le FN ? Ou se présenter coûte que coûte ? Illustration du dilemme auquel sont confrontés ces candidats à Brignoles, où Jean Broquier et ses colistiers ont choisi de retirer leur liste divers gauche.
Dans cette commune du Var de 16 000 habitants, le frontiste Laurent Lopez a viré en tête du premier tour avec 37% des voix, suivi de l'UMP Josette Pons (35,5%) et de la liste divers gauche de Jean Broquier à 27,4%.
«Le front républicain, c’est toujours dans le même sens»
Plutôt qu'un désistement pur et simple, le candidat de gauche a d'abord proposé à sa rivale de l'UMP une liste de rassemblement. Il ne s'agissait pas d'être exigeant. «On ne deman