Jean-Noël Guérini, qui doit tourner au champagne depuis dimanche, a remis sa tournée mardi matin. Trop heureux de piéger un peu plus la gauche marseillaise après la claque déjà ramassée au premier tour, le président du conseil général des Bouches-du-Rhône a offert sur un plateau à Jean-Claude Gaudin (UMP) la liste officiellement PRG menée dans son fief des IIe et IIIe arrondissements (2e secteur), par son affidée Lisette Narducci.
Ravi du cadeau, le maire sortant UMP s'est fait un plaisir de présenter sa prise guériniste au bon peuple ébahi. Gaudin sait ce qu'il y gagne : en fusionnant avec la liste UMP arrivée en tête, Narducci lui assure quasiment la victoire dans ce secteur jusqu'ici détenu par la gauche, ce qui permettrait à l'UMP d'atteindre la majorité absolue sur la ville. L'alliance d'intérêts entre Gaudin et Guérini, connue depuis des semaines, éclate ainsi au grand jour, mais Gaudin la nie : «M. Guérini aide Marseille, il n'aide pas Jean-Claude Gaudin.»
Il soutient aussi qu'il désire «ne pas retourner aux errements du PS de jadis». Tout en s'alliant avec une liste qui les représente pleinement… La gauche est furax. Le leader socialiste Patrick Mennucci dénonce «des accords de longue date» entre Gaudin et Guérini, une «alliance scélérate» avec un «partage des tâches». «Les masques sont tombés», renchérit le candidat PS dans le 2e secteur, Eugène Caselli qui, arrivé troisième (17,46%