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Libération
Récit

A Montpellier, règlement de compte à OK querelles

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Le socialiste Jean-Pierre Moure et le dissident PS Philippe Saurel ont refusé de fusionner, au risque de laisser cette ville de gauche à la droite.
Jean-Pierre Moure, candidat socialiste à Montpellier, le 26 septembre. (Photo Nanda GONZAGUE)
publié le 26 mars 2014 à 21h36
(mis à jour le 27 mars 2014 à 9h12)

Ce sera donc une partie de poker. Avec toute la part d'irrationnel, de surprises et de risques afférents à ce jeu. Et au bout du compte, dimanche soir, peut-être l'invraisemblable : Montpellier qui bascule à droite. Dans une ville où les listes de gauche ont bien mieux résisté qu'au plan national (elles totalisent près de 60% des suffrages au premier tour), voilà une éventuelle défaite qui aurait valeur de symbole par l'absurde. Car en dépit des appels et pressions de Jean-Marc Ayrault, de Manuel Valls ou d'Harlem Désir, soudain pris de vertige à l'idée de perdre ce fief socialiste, rien n'y a fait.

Plus irréconciliables que jamais, les deux listes de gauche arrivées en tête n’ont pas trouvé d’accord pour fusionner. Résultat, ce sera une quadrangulaire très ouverte à Montpellier, bastion de la gauche conquis en 1977 par feu Georges Frêche. Dans cette ville jeune et tolérante, où a été célébré le premier mariage homosexuel de France voilà moins d’un an, le Front national conduit par France Jamet a réussi une percée (13,81%). Côté UMP, Jacques Domergue, cancérologue de renom, est arrivé en troisième position avec le score moyen de 22,72%. Mais il peut compter sur une partie des 4,5% réalisés par la liste UDI.

«Notaire». A gauche, la surprise est venue du très bon score (22,94%) obtenu par le dissident PS, Philippe Saurel, jusque-là