Conférence de presse contre conférence de presse. Si, comme au bistrot, c'est le dernier qui a parlé qui a raison, le sortant socialiste Pierre Cohen devrait avoir une petite avance, ayant causé quatre heures après le candidat UMP à Toulouse Jean-Luc Moudenc. En fait, l'un dit se sentir «dans une dynamique très positive», l'autre dit attendre ce second tour «avec confiance». Et ce pourrait être inversement.
La dernière étude CSA pour le Figaro et BFM (1) annonce en fait ce mercredi soir un 50,5% pour le sortant contre 49,5% pour son challenger. Soit les mêmes eaux dans lesquelles Cohen l'a emporté sur Moudenc en 2008, avec 1209 voix d'avance. Le candidat de l'UMP n'est surtout pas désespéré pour autant. La batterie de huit sondages qui ont précédé l'ont placé le plus souvent à 2 points derrière le score effectivement réalisé dans les urnes de de ce 23 mars. Le ton de sa voix , ses sourires retenus et l'amplitude de ses mouvements de bras laissent d'ailleurs comprendre qu'il s'y voit déjà. En tout cas, si Moudenc ne dit pas qu'il va gagner, il présente le candidat d'en face comme devant perdre à tous les coups, tant il serait «inefficace, autocratique et sans vision pour Toulouse».
L'inefficace en question ne se laisse pas démonter par les piques «revanchardes» et les «impostures» de son concurrent. Si Moudenc peut compt