Trois jours après le coup de semonce du premier tour des municipales, le contrecoup est toujours rude pour la majorité. Alors que les électeurs ont clairement désavoué la politique gouvernementale, la classe politique en appelle à François Hollande. Ce mercredi, plusieurs voix s'élèvent pour réclamer une autre politique, voire un remaniement. Des voix qui viennent de droite évidemment, mais aussi de la gauche.
Édouard Martin, l'ancien leader syndical de l'aciérie ArcelorMittal, devenu candidat PS aux élections européennes dans l'Est, a appelé à un «changement de cap» de Hollande. Interrogé par RFI mercredi, l'emblématique leader CFDT de Florange a dit «espérer qu'il comprenne le message qui vient de lui être envoyé». «Il a été élu par des gens qui espéraient un changement assez radical et ce changement ne vient pas», a insisté Martin, qui estime qu'entre l'ère Sarkozy et l'ère Hollande «on voit pas tellement de différence». Avant, selon lui, «on avait l'impression que le président ne prêtait qu'aux riches» et maintenant François Hollande «ne prête qu'au patronat».
Les électeurs «ont le sentiment qu'on n'a pas mouillé le maillot», a déclaré le député PS Malek Boutih, mercredi sur RMC. «On est arrivés», en mai 2012 et «les comptables ont pris le pouvoir»