Le président du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, en voie d'exclusion du Parti socialiste, a été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Marseille pour «détournement de fonds publics» dans une affaire de licenciement abusif, a-t-on appris mercredi auprès du parquet.
«Les juges d'instruction ont signé l'ordonnance de renvoi», a indiqué à l'AFP le procureur de la République Brice Robin, confirmant une information de France 3 Provence-Alpes. Le procès se tiendra «vraisemblablement au dernier trimestre 2014», a-t-il précisé.
Il est reproché à l'élu, mis en examen en mars 2013 dans cette affaire, d'avoir versé au printemps 2011 des indemnités de plusieurs dizaines de milliers d'euros à son ancien directeur de cabinet Jean-David Ciot, aujourd'hui député socialiste, lors de son licenciement après neuf années passées au conseil général. Jean-David Ciot est lui renvoyé devant le tribunal pour «recel de détournement de fonds publics».
Des indemnités «de 40 000 à 45 000 euros»
La justice soupçonne une démission arrangée, destinée notamment à permettre au directeur de cabinet de Guérini de se présenter aux législatives en 2012, ce que nient fermement les deux hommes. Me Dominique Mattei, qui défend le président du conseil général, a annoncé à l'AFP son intention de faire appel. L'affaire porte sur des indemnités «de 40 000 à 45 000 euros», selon la même source, un peu plus (environ 65 000 euros) en comptant les indemnités de préav