Chacun à sa manière et chacun par son canal, les élus de gauche font remonter depuis dimanche la pression du terrain «pour que ça change». Afin de renouer avec les électeurs de François Hollande en 2012 qui les ont délaissés au premier tour, des pistes se dessinent pour l'après-municipales. L'heure n'est pas à la bataille culturelle sur les questions de société vu la dureté d'une crise que les mauvais chiffres du chômage sont encore venus souligner hier soir. Toutes les réponses envisagées par les parlementaires se situent dans la sphère économique et sociale. Et presque toutes sont du ressort fiscal.
«Thermomètres». Mardi, au soir d'une journée de consultations à l'Elysée, François Hollande a passé une petite heure avec une demi-douzaine de jeunes députés, ces «thermomètres» qu'il consulte à intervalles réguliers. Un chef de l'Etat «très lucide», selon plusieurs participants. Qui leur a confirmé en personne qu'il était «temps de s'adresser aux travailleurs et aux retraités». Si Hollande n'a pas parlé explicitement de baisser l'impôt sur le revenu, c'est le scénario que l'Elysée esquisse depuis plusieurs mois (lire ci-contre). Dans les semaines qui viennent, «il faut un volet sur la fiscalité des ménages substantiel et plus un discours uniquement centré sur celle des entreprises», confirme un autre participant à cet apéro présidentiel. «Le tête-à-tête avec le Medef, basta», ré