L’angle d’attaque est donné. Mardi, lorsqu’il a annoncé son refus de fusionner sa liste avec celle du rassemblement citoyen de la gauche et des écologistes, Jérôme Safar, arrivé second au premier tour des municipales dimanche derrière le rassemblement citoyen de la gauche et des écologistes d’Eric Piolle, avait mis en avant des divergences sur notamment le développement économique.
Ce jeudi soir, le dauphin de Michel Destot, le maire PS sortant, en a remis une louche lors d'un débat opposant les quatre finalistes (EE-LV, PS, UMP et FN). «Je suis pour développer encore le modèle de l'écosystème grenoblois qui s'appuie sur l'innovation qui irrigue les secteurs de pointe, mais aussi l'économie traditionnelle, et fait vivre un tissu de PME-PMI extrêmement important, a-t-il déclaré. Et, je pense qu'aujourd'hui, la liste d'Eric Piolle porte un projet qui ne va pas dans le sens de ce que nous souhaitons.» En période de croissance nulle et de chômage en hausse, la supposée irresponsabilité économique de la liste d'Eric Piolle va-t-elle convaincre les électeurs inquiets de la mauvaise santé de la France, de voter pour Safar ?
«Lourde défaite»
Devant une salle rassemblant plusieurs centaines de personnes, Michel Destot est venu au secours de son poulain. Et lui aussi a attaqué le programme économique d'Eric Piolle, sans le nommer. «Certains disent qu'il ne faut plus aider les entreprises, que le développement économique peut se faire tout seul», a-t-il taclé. Ajoutant en forme