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A La Faute-sur-Mer, le maire sortant dépassé par ses opposants

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La commune avait été frappée par la tempête Xynthia en 2010, qui avait fait 29 morts. La majorité au conseil municipal pourrait basculer dimanche.
René Marratier, maire de la Faute-sur-mer, en Vendée, le 13 avril 2010 aux Sables-d'Olonne (AFP)
publié le 28 mars 2014 à 19h34

Quatre ans après la tempête Xynthia, la commune de la Faute-sur-Mer va peut-être changer de maire au soir du second tour des élections municipales. Au vu des résultats de dimanche dernier, les Fautais semblent vouloir tourner la page René Marratier, en place depuis quatre mandats. L'homme, qui en brigue un cinquième, est considéré comme le principal responsable de l'urbanisation à tout-va de sa commune sans avoir anticipé les risques. Xynthia a fait 29 morts dans la nuit du 28 février 2010 à la Faute-sur-Mer.

René Marattier, ainsi que deux de ses adjoints, sont renvoyés en correctionnelle pour «homicide involontaire» et «mise en danger de la vie d’autrui». Pendant des années, lui et son conseil municipal se sont notamment opposés à l’adoption d’un plan de prévention des risques d’inondation (PPRI). Des maisons ont ainsi pu être construites dans des zones à risques.

Tout un symbole : dimanche dernier, à l’issue du premier tour, Samuel Veillard, un pompier âgé de 43 ans, un des hommes de référence dans l’organisation des secours sur place lors de la tempête, est arrivé en tête aux élections municipales. Il a recueilli 402 voix et a coiffé sur le poteau le maire