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A Villers-Cotterêts, «si le FN arrive à la mairie, ça ne sera ni Hiroshima ni Dresde»

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Les élus FN à la loupedossier
La commune de 10 000 habitants dans le sud de l'Aisne pourrait être conquise par le Front national dimanche. Qui joue sur la peur du déclassement et des nouveaux venus de banlieue.
Franck Briffaut, candidat du FN à la mairie de Villers-Cotterêts (Aisne), photographié ici le 23 avril 2012. (Photo Lionel Charrier. Myop)
publié le 28 mars 2014 à 18h52

A quoi pourrait ressembler le frontisme municipal à Villers-Cotterêts, petite commune axonaise de 10 000 habitants, posée à 80 kilomètres de Paris ? Franck Briffaut, le candidat FN arrivé en tête du premier tour dimanche dernier avec 32% des voix, en a une idée bien précise. Ce conseiller de Marine Le Pen, partisan de longue date d'un parti ancré localement, revendique la «salubrité budgétaire». «Il faut que nos concitoyens puissent garder au maximum les fruits de leur travail», annonçait-il jeudi soir, en préambule d'une réunion publique menée face à une soixantaine d'habitants.

Tout au long des trois heures de discussion avec la salle, Briffaut la joue candidat modèle. «Si nous arrivons à la mairie, ça ne sera ni Hiroshima, ni Nagasaki, ni Dresde», lance-t-il, se voulant rassurant : «Demain, personne ne sera poursuivi dans la rue pour son appartenance à un mouvement ou son ethnie.» Briffaut, qui «fait de la politique comme [il a] été soldat», déroule longuement ses «principes» sur la fiscalité, l'intercommunalité, ou encore le développement économique. Des sujets clivants - insécurité, immigration, culture -, on entendra très peu parler. «On ne fera pas la même erreur qu'en 1995, quand nos mu