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Libération
Reportage

Grenoble mûr pour un vert ?

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La liste EE-LV d’Eric Piolle devance celle de Jérôme Safar (PS), qui ne s’est pas désisté.
publié le 28 mars 2014 à 21h56

Devancer au premier tour la liste de Jérôme Safar, premier adjoint et dauphin du maire PS sortant, était historique. Eric Piolle, à la tête d'un rassemblement citoyen de la gauche et des écologistes, fera-t-il de nouveau l'événement ce dimanche en devenant le premier maire Europe Ecologie - les Verts (EE-LV) d'une grande ville de province ? Si Jérôme Safar avait accepté sa proposition de constituer une «liste d'union, reflet du choix des électeurs» - comme l'ont pressé de le faire Ayrault comme Valls -, cette question n'aurait guère de sens. Au premier tour, le candidat EE-LV a obtenu 29,41% des voix et le PS 25,31%, devant l'UMP (20,86%) et le FN (12,56%). Mais les deux vainqueurs partant divisés, la victoire d'Eric Piolle paraît moins acquise, surtout avec une abstention à 47,6%, très au-dessus de la moyenne nationale (36,45%).

«Division». Dès le soir du premier tour, Eric Piolle a tendu la main à Jérôme Safar. «Tout est envisageable», a répondu le socialiste, tout en dénonçant «le flou absolu» du Vert sur de nombreux sujets et mettant en garde contre le «risque» qu'une victoire écologiste ferait courir au «modèle de développement économique» de Grenoble. Dimanche soir et lundi, Piolle et Safar se sont rencontrés, téléphoné. A Paris, les états-majors ont poussé dans le sens de la fusion. Mais rien n'y a fait. Très affecté par sa défaite alors que les sondages le donnaient largement gagnant de