A trois jours du deuxième tour, la candidate socialiste Anne Hidalgo espère faire de Paris le symbole de la résistance face à la poussée de la droite lors de ces municipales. Dans une interview à Libération, elle s’explique sur sa campagne, les résultats du premier tour, son adversaire, son alliance avec les écologistes et la politique nationale.
Un point de moins que Nathalie Kosciusko-Morizet au premier tour, cela vous inquiète-t-il ?
La gauche et les écologistes sont arrivés en tête dimanche avec 50,3% des voix. Et pourtant je ne suis pas maire sortante. Dans un contexte politique national où la gauche est balayée dans beaucoup de villes, le score de NKM est une contre-performance. Elle fait moins que Françoise de Panafieu (UMP) et Marielle de Sarnez (Modem) réunies en 2008. La droite parisienne obtient des scores très élevés dans ses bastions, leurs 5 points de mobilisation en plus dans le XVIe arrondissement sont liés en grande partie à l’offensive contre le mariage pour tous. Ses militants se sont aussi exprimés dans le XVe et le VIe. Ceux qui font des scores élevés, ce sont les barons de la droite archaïque dans leurs fiefs.
NKM est-elle une adversaire redoutable ?
Elle était annoncée comme une star des médias qui emporterait tout sur son passage. Ce que je constate, c’est que Paris n’est pas son sujet. Elle n’a pas travaillé les dossiers et s’est contentée de faire du Paris bashing, en dénigrant en permanence les Parisiens. Une campagne, c’est avant tout du travail, un rapport à une ville, à ses habitants et à la politique. Et pas de l’enfumage permanent sur fond de marketing. NKM est contre le loge