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L’UMP attend sa «vague bleue»

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La droite pourrait prendre une centaine de mairies aux socialistes dimanche. Un succès inédit pour des élections locales.
publié le 28 mars 2014 à 21h36

La première vague a été d’une ampleur inespérée. La droite guette la seconde, se demandant si elle sera puissante ou carrément gigantesque. Une petite quarantaine de conquêtes auraient suffi pour détrôner la gauche, majoritaire (54%) depuis 2008 dans les mille communes de plus de 9 000 habitants. Cette modeste ambition a été largement revue à la hausse. Au soir du second tour, au moins 70 maires de gauche seront battus par les candidats de la droite et du centre. L’UMP peut même en espérer plus d’une centaine. Si le solde des conquêtes et des défaites est supérieur à 95, la droite dépassera ses records de 1983 et 2001.

A ce succès, il conviendra d'ajouter de nombreuses conquêtes d'agglomérations : Bordeaux bien sûr, où le triomphe d'Alain Juppé est écrit, mais aussi Strasbourg et Marseille. Même les communautés urbaines de Lyon et Lille, deux bastions socialistes, risquent de basculer. Tout comme Paris Métropole, l'immense intercommunalité qui se donnera un président le 1er janvier 2016.

«Colère». Défaite sévère ou humiliation ? Le sort de la gauche dépend autant des électeurs du FN que de ceux de l'UMP. Dans certaines des 229 villes où l'extrême droite est présente au second tour, les maires PS sortants ne seront battus que si le vote FN se reporte en partie vers l'UMP. C'est le cas à Tourcoing, Reims ou encore Strasbourg. «Vous avez fait entendre votre colère au premier tour. Voter FN au second, c'est réélire les socialist