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Libération
Reportage

Marseille, le PS proche de l’humiliation

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L’UMP Jean-Claude Gaudin, déjà en tête, s’est allié avec des ex-socialistes guérinistes pour le second tour.
publié le 28 mars 2014 à 21h06

Il y a une semaine, Patrick Mennucci (PS) espérait encore gagner Marseille. Après la déculottée du premier tour, la gauche ambitionne surtout de sauver les meubles. Sur les huit secteurs, trois jusque-là gérés par la gauche comportent des incertitudes. Seul le 8e (XVe et XVIe arrondissements), fermement tenu par Samia Ghali, est sûr d'être conservé.

Dans le premier secteur (Ier et VIIe), Patrick Mennucci (26,96%) a plus de onze points de retard sur le député UMP Dominique Tian (38,6%). Le résultat final reste cependant très incertain. La droite n'a pas de réserves, sauf du côté des électeurs du FN (15,02%), qui se maintient. Si le Front de gauche (8,98%) a rapidement fusionné, Pape Diouf (6,96%) a refrusé toute consigne, mais sa tête de liste, l'écolo Sébastien Barles, appelle à voter pour Patrick Mennucci. Qui joue gros : s'il perd son secteur, il peut partir pêcher le poulpe au Frioul.

«Vendue». Dans le deuxième secteur (IIe et IIIe), la liste UMP (24,18%) s'est pacsée avec la guériniste Lisette Narducci (23,81%). Ayant quitté le PS voilà deux ans pour s'opposer à Mennucci en dissidente aux législatives, à la demande de Jean-Noël Guérini, elle est la maire sortante. Elue PS en 2008, elle est désormais candidate PRG - le «Parti des recyclés guérinistes», a ironisé jeudi son adversaire Eugène Caselli (PS), président de la communauté urbaine, décevant troi