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analyse

Municipales : tendre la joue gauche ?

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L’UMP se retient difficilement de célébrer son triomphe annoncé lors du second tour des municipales. La gauche, elle, espère simplement limiter la casse.
François Hollande et Jean-Marc Ayrault jeudi à Versailles. (Photo Marc Chaumeil)
publié le 28 mars 2014 à 21h46

«Deux dimanches, deux joues.» Après la claque reçue au premier tour, les responsables de la majorité ne se font plus aucune illusion sur les résultats de dimanche. «Tous ceux qui n'ont pas osé nous régler notre compte au premier tour vont le faire dimanche», prévient un élu socialiste. Les yeux sur son fichier Excel, un dirigeant écologiste anticipe déjà «une bérézina sans précédent».

Au PS, fini les «hypothèses basses», on estime que 80 à 120 villes sont prêtes à passer à droite. Le chiffre de 170 est même avancé par les plus inquiets. Au niveau de la raclée reçue par la gauche aux municipales de 1983.

Fractures. A l'UMP, on se retient difficilement de célébrer le triomphe annoncé. Mais à mots couverts, certains n'hésitent pas à prédire «la plus grande victoire municipale de la Ve République». Et, déjà, ce résultat réveille les fractures. Peut-on vraiment parler d'un succès de la droite ? Ou ne s'agit-il que d'un effondrement inouï du PS ? Sans attendre dimanche soir, la bataille de l'analyse électorale est déjà engagée entre copéistes, fillonnistes, sarkozystes et autres prétendants au leadership à droite.

Les socialistes, eux, n’ont qu’un seul espoir : limiter la casse à Montpellier et Toulouse. Et profiter de quelques-unes des 229 triangulaires où FN et UMP se disputent les voix de droite pour sauver Reims, Caen, Strasbourg… Voire pour faire basculer Avignon. Maigre consolation, su