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Analyse

Remaniement dans toutes les têtes, Ayrault sur la sellette

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Le Président a confirmé qu’il y aurait «un vaste changement de dispositif».
François Hollande et Jean-Marc Ayrault jeudi à Versailles. (Photo Marc Chaumeil)
publié le 28 mars 2014 à 21h46
(mis à jour le 30 mars 2014 à 14h51)

Ayrault ou pas Ayrault, telle est la question… A laquelle François Hollande va devoir répondre entre dimanche soir et lundi matin, une fois connus les résultats de ce second tour des municipales. La perspective d'un vaste remaniement, qui interviendra dans les quinze jours qui viennent, est d'ores et déjà acquise. François Hollande ne prend même plus la peine de faire le grand mystérieux. Devant ses proches et plusieurs journalistes qu'il a rencontrés en off à plusieurs reprises cette semaine à l'Elysée, il a confirmé qu'il y aurait bien «un vaste changement de dispositif». Pour aller «plus vite, plus fort et devenir plus efficace».

En revanche, quand il s’agit d’évoquer le sort de son Premier ministre, le chef de l’Etat emprunte la posture du sphinx mitterrandien, accréditant toutes les options, jouant avec les nerfs de tous et les ambitions de chacun.

Bascule. A certains, il fait comprendre que «son choix est fait» depuis quelques jours. A d'autres, que «rien n'est tranché et qu'Ayrault a encore sa chance». «Tout dépendra de l'ampleur de la claque au second tour», confie un intime du chef de l'Etat. Le Président lui-même ne croit pas au scénario d'un possible sursaut et d'une remobilisation de l'électorat de gauche. «On n'a jamais vu un second tour qui contredit un premier», confirme Bernard Poignant, son conseiller, lui-même en difficulté pour sa réélection à la mairie de Quimper. To