A Bagnolet, les quatre candidats en lice au second tour affichaient une même ambition : refaire de leur commune une «ville normale», après deux mandats du très controversé Marc Everbecq (PCF). C'est au socialiste Tony di Martino que reviendra cette tâche : il l'a emporté avec 35,5% des voix, devant le candidat du Front de Gauche Laurent Jamet (31,4%), l'écologiste Mireille Ferri (20,3%) et l'UMP Jacques Nio (12,7%). Laurent Jamet semble donc ne pas avoir récupéré l'intégralité des 15,9% réalisés au premier tour par le maire sortant, désavoué par le PCF avant le scrutin. Avec Bobigny et Saint-Ouen, ce sont donc au moins trois villes communistes de Seine-Saint-Denis qui ont basculé ce dimanche - au profit du centre et de la droite pour les deux premières.
Le nouvel édile devra assainir les finances de la commune, l'une des plus endettées de France. Il aura également à achever le très dispendieux chantier du centre-ville et rationnaliser la gestion du personnel municipal - augmenté de nombreuses embauches de complaisance. Des défis d'autant plus délicats que les deux principaux candidats reconnaissaient ignorer l