A Corbeil-Essonnes, fief de Serge Dassault, les affaires n'ont pas abattu Jean-Pierre Bechter. Le maire UMP et bras droit de l'avionneur (1) a été très largement réélu dimanche soir avec 56,5% des voix, malgré sa mise en examen. Le communiste Bruno Piriou, l'opposant historique à Dassault (il a fait annuler son élection de 2008 pour «dons d'argent»), n'a recueilli que 43,5% des voix. «Nous avons environ 1500 voix d'avance, un tel écart ne s'était jamais produit», s'est félicité Bechter.
Tout sourire, Dassault, candidat en dernière position sur la liste, est venu avec Bechter célébrer la victoire sous les vivats dans la salle des fêtes de la mairie. «Vous savez, au cours de cette campagne, avec toutes les attaques dont j'ai été l'objet, j'étais un peu inquiet. Mais quand même, on ne va pas donner cette commune à des farfelus […] qui ne savent faire que des promesses. Par contre, avec nous, c'est du concret», a lancé Dassault à la tribune.
Placé en garde à vue les 19 février et 20 février dernier, le sénateur UMP doit être prochainement convoqué par les juges qui enquêtent sur la corruption électorale à Corbeil. Dassault est soupçonné d’avoir financé un système d’achat de voix lors des trois dernières élections municipales (2008, 2009, 2010). Tandis que Bechter, qui lui a succédé en 2009, a été mis en examen le 17 janvier pour «recel d’achats de