A19 h 30, il y a beaucoup de monde au QG d'Anne Hidalgo, boulevard Henri IV. Ce n'est pas l'ambiance des grands jours. La tension est palpable par la criante absence de buffet. Pitié, juste un truc à boire, avec ou sans bulles. Nada. A la place, une salle de presse avec un pupitre vide et les têtes de pont de la campagne retranchées en zone VIP. Ce qui frappe, c'est la jeunesse des nombreuses personnes qui gravitent ici avec le badge de campagne. 20 h 47 : changement d'ambiance, le téléviseur crache le sondage sortie des urnes : 54,50% pour Hidalgo. Les jeunes militants socialistes attablés en terrasse au bar d'en face s'étranglent. Une minute avant, ils éclusaient des bières en parlant de «courte victoire» sans gloire. «Putain c'est bon !» «Une vodka pomme !»
«Hercule» en 3D. Jean-Louis Missika, directeur de campagne de la socialiste, déboule et parle d'«insurrection démocratique», un succès face à «une adversaire retorse». On attend la première déclaration de la remplaçante de Bertrand Delanoë dont on colporte qu'elle a pleuré en apprenant les premiers résultats. On se passe quelques chips et banane. Alors que les socialistes sont giflés dans toute la France, Paris se présente en contremodèle, résistant à la vague de droite. Hidalgo se fait attendre, il est 21 h 20. Retour en arrière avec notre envoyé spécial au QG de Nathalie Kosciusko-Morizet.
Vers 19 h 30, il y a du monde aux alentours du