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Le nationaliste Gilles Simeoni élu maire de Bastia

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L'avocat de 47 ans a mis fin à la dynastie Zuccarelli en battant largement le fils du maire sortant.
Le dirigeant du parti Inseme per a Corsica (Ensemble pour la Corse), Gilles Simeoni (d), recouvre d'un drapeau corse un panneau interdisant l'accès de l'île de Cavallo (Cavaddu), le 20 juillet 2010 (Photo Stephan Agostini. AFP)
publié le 30 mars 2014 à 20h17

A Bastia, une dynastie a pris fin : battu par le nationaliste modéré Gilles Simeoni, Jean Zuccarelli ne succédera pas à son père Emile et à son grand-père Jean, qui avaient dirigé la ville de 1968 à nos jours. Le radical de gauche a été largement devancé par son adversaire, par 43,7% des voix contre 56,3% selon de premières estimations. Une alternance dont les conséquences devraient se faire sentir bien au-delà de Bastia.

Au premier tour, Gilles Simeoni n'avait été devancé que d'une trentaine de voix par son rival. Il s'est ensuite retrouvé à la tête d'un front anti-Zuccarelli, bénéficiant du ralliement de l'UMP Jean-Louis Milani et du divers gauche François Tatti – représentant à eux deux 24,3% des voix du premier tour. Hétéroclite, l'alliage a déçu les tendances les plus radicales du nationalisme. Il n'en a pas moins isolé Jean Zuccarrelli – qui s'est emporté contre cette «union de la honte».

La victoire de cet avocat de 47 ans, qui a notamment défendu Yvan Colonna, parachève une montée en puissance remontant à sa première candidature municipale, en 2008, où il avait recueilli 25% des voix. Lors des élections territoriales de 2010, sa liste «Femu a Corsica» avait séduit un quart des électeurs au second tour, distançant les nationalistes radicaux menés par Jean-Guy Talamoni. Sorti de l’opposition, Gilles Simeoni va désormais devoir démontrer sa capacité à gérer la deuxième ville de C