Une abstention toujours forte, de nouvelles mairies Front national, de grandes villes perdues par le PS : le second tour des élections municipales semble confirmer les tendances du premier. Libération synthétise ici les principaux enseignements du scrutin de dimanche.
Une claque pour la gauche
Après un premier tour déjà difficile, le PS aura du mal à minimiser sa défaite. La gauche cède plusieurs villes importantes à la droite ou au centre, comme Reims, Saint-Etienne, Pau, Angers, Belfort, Narbonne, Roubaix, Tourcoing, La-Roche-sur-Yon, Brive-la-Gaillarde, dans la Corrèze chère au chef de l'Etat. Toulouse bascule, ainsi que Caen, Amiens et Laval, comme le craignait Solférino... qui n'avait sans doute pas prévu la défaite de Bernard Poignant, un proche de François Hollande, à Quimper (Finistère), et la perte de Tours ou encore de Limoges arrimée à gauche depuis 1912. Selon un comptage provisoire, la gauche perdrait 155 villes de plus de 9000 habitants
La majorité ne trouve que quelques motifs de consolation à Avignon (Vaucluse), remporté à la faveur d'une triangulaire, Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) et surtout à Paris qui reste rose − NKM est sèchement battue dans le XIVe, qu'elle devait impérativement gagner pour faire basculer la capitale. Une «victoire éclatante» dans un «contexte dramatique pour la gauche», reconnaît le directeur de campagne d'Anne H