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Libération

A Montpellier, l’obstiné Philippe Saurel remporte son bras de fer

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publié le 31 mars 2014 à 0h16

A Montpellier, où la gauche est ultramajoritaire depuis 1977, une quadrangulaire opposait deux listes de gauche, une UMP et une extrême droite menée par France Jamet (FN). Jean-Pierre Moure, candidat officiel du PS, arrivé de peu en tête au premier tour, est battu. Il est passé en deuxième position, l'UMP Jacques Domergue étant troisième. C'est Philippe Saurel, dissident socialiste, jusque-là adjoint à la culture auprès de la maire sortante (Hélène Mandroux, non candidate), qui est élu nouveau maire de la capitale du Languedoc-Roussillon. «Je dédie cette victoire à la République», a-t-il lancé.

Sa victoire est le fruit d’une subtile campagne menée fleur au fusil contre son challenger socialiste, présenté comme le tenant d’un «système» ayant privé les Montpelliérains d’un véritable choix démocratique.

Après avoir refusé de participer à une primaire qu’il estimait biaisée, Saurel a résisté aux pressions de la rue de Solférino et des hiérarques gouvernementaux. Et ce proche de Manuel Valls n’a rien cédé. Obstiné, pugnace, il a déroulé sa campagne sans jamais dévier de sa ligne initiale. Très implanté localement, ce dentiste du quartier d’Antigone a su toucher un électorat à qui il a promis de ne s’occuper que de la ville quand son rival, Jean-Pierre Moure, voulait à la fois diriger la mairie et l’agglomération.

Pour ce dernier, l’échec est total. Il présidait ju