Menu
Libération
Résultats

A Toulouse, la ville rose est passée au bleu

Article réservé aux abonnés
Jean-Luc Moudenc (UMP) le 30 mars à Toulouse. (Photo Pascal Pavani . AFP)
publié le 31 mars 2014 à 0h36

L'un est «heureux, ému, reconnaissant», et l'emporte à près de 52%. L'autre se dit sous le coup d'une «forte déception», et a perdu la mairie de Toulouse. L'UMP Jean-Luc Moudenc reprend de 5 000 voix le Capitole, que lui avait arraché le socialiste Pierre Cohen en 2008 avec 1 209 bulletins d'avance. Le sigle «UMP» paraît toutefois exclu du lexique du nouvel élu. C'est sur son «nom propre», insiste-t-il, radieux, sous le feu des caméras, que l'affaire a été gagnée. «Le contexte national a pu jouer», admet-il, avant d'ajouter tout de suite que son adversaire bénéficiait toutefois d'un «matelas de sécurité de quelque 25 000 voix» au regard du score toulousain du président François Hollande en 2012. Tout au plus, dit-il encore, les difficultés du gouvernement auraient-elles pu lui valoir une «érosion de cette avance». C'est donc parce que son projet a été jugé «intéressant» et «réaliste» que les électeurs se sont portés sur sa personne, dit-il encore. Moudenc s'attribue enfin la qualité de «ne pas [s'être] laissé accaparer par l'idéologie».

«Nous avons su rassembler, de l'extrême gauche à l'extrême droite, en passant par la droite et le centre», développe son colistier et responsable communication de sa campagne, Pierre Esplugas. La gauche battue retournera sans regimber dans le