La machine de guerre socialiste n’a pas réussi à écraser la mouche écologiste Eric Piolle. A la tête d’un rassemblement citoyen comprenant notamment Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon, Eric Piolle a obtenu 40,03% des voix au second tour (40 conseillers municipaux), contre 27,45% pour Jérôme Safar (8 conseillers municipaux), premier adjoint et dauphin du maire PS sortant, Michel Destot, auquel le PS avait retiré l’investiture. Matthieu Chamussy (UMP-UDI) a obtenu 23,99% et la frontiste Mireille d’Ornano 8,53%.
Dimanche dernier, Eric Piolle, en tête du premier tour, avait appelé Jérôme Safar à faire candidature commune. Les états-majors du PS et d'EE-LV ont poussé dans ce sens, en vain. Et dans l'entre-deux-tours, Jérôme Safar a actionné tous ses réseaux pour tenter jusqu'au bout de battre son adversaire. Ses équipes ont sillonné les quartiers sensibles de Grenoble, lui-même a rencontré les patrons locaux. Et Eric Piolle a fait l'objet de campagnes de SMS l'accusant de vouloir interdire l'abattage halal. L'écologiste a contre-attaqué en ironisant sur les «vingt-six ans de salariat politique et d'élu [de Jérôme Safar]». Puis a rappelé que sa propre entrée en politique s'était faite «il y a quatre ans seulement». Et qu'il avait auparavant travaillé comme cadre supérieur dans le privé, où il a «géré des budgets bien plus gros, des équipes bien plus importantes que ceux de la ville de Grenoble».
En l’emportant hie